J’étais dans ma chambre tranquillement allongée sur mon lit entrain de faire un devoir plus que barbant. Et oui je suis encore étudiante, à croire que je n’entrerais jamais dans la vie active. Peu importe je tapais sur mon ordinateur portable, enfin taper est un bien grand mot, j’avais écris seulement quelques lignes et j’avais du mal à continuer. Et à vrai dire, j’aurais préféré faire autre chose, n’importe quoi, je sortis mon téléphone et me dit que je pourrais peut être appelé quelqu’un et sortir un peu. Seulement je n’eus pas le temps que mon téléphone se mit à sonner, ce qui d’ailleurs me fit légèrement sursauter. J’avais reçu un message de la part de Cherilynn. Ce qui me surprit d’ailleurs, cela faisait environ une quinzaine de jours que je ne l’avais pas vu et n’avait eu aucune nouvelle de cette dernière. Mais je ne m’inquiétais pas, bien que je me demande ce qui se passait. Cette dernière voulait me voir, elle me demanda si je pouvais passer au starbuck, apparemment elle n’avait pas l’air d’aller bien, je n’hésitai pas une seconde et lui répondit que j’arrivais tout de suite. J’enfilais rapidement ma veste et mis mes chaussures, dit à ma sœur que je sortais, et sortit de l’appartement en fermant derrière moi.

Le starbuck se trouvait non loin de chez, je décidais donc d’y aller à pied. En sortant, je sentis l’air frais souffler sur mon visage. Il ne faisait pas non plus super froid, mais bon sans une veste vous risquiez d’avoir froid tout de même. J’avançais dans la rue d’un pas sur et rapide, passant entre les gens. J’arrivais peu de temps après, j’avais hâte de voir Cheril’ et de savoir ce qui n’allait pas, je l’adorai et je ne supportais pas de la voir mal. J’entrais à l’intérieur du starbuck , et me mit à chercher Cheril’ des yeux, je la vis enfin assise à une table un peu isolée. Je la rejoins donc, elle ne me vit même pas, elle avait le regard dans le vite et regardait par la fenêtre, ses écouteurs sur les oreilles, j’avançai alors vers elle et mis ma mains sur son épaule, ce qui eu pour effet de la faire légèrement sursauter.

« Désolée, je ne voulais pas te faire peur. » Dis-je en lui faisait un sourire. Je lui fis alors la bise pour la saluer et la pris quelques secondes dans mes bras avant de m’installer à ses côtés. Je l’observai quelques minutes, cela se voyait qu’elle n’allait pas bien, je ne sais pas ce qui se passait, mais ce ne fit que renforcer ma curiosité. « Bon alors, ma belle, explique moi tout, qu’est-ce qui ne va pas ? ». Je souriais en attendant la réponse de cette dernière. Une serveuse passa près de notre table, je commandai alors un café ainsi qu’un muffin, bah oui ça m’avait l’air d’être une longue histoire, alors autant grignoter un peu, bon d’accord c’est aussi que je suis une grande gourmande.

Je commençais à manger tranquillement mon muffin sans quitter Cherilynn des yeux. Elle n’avait vraiment pas l’air bien, cela se lisait sur son visage, elle avait l’air fatiguée, comme si cela faisait plusieurs nuits qu’elle ne dormait pas bien, et bien qu’elle soit du genre à cacher ses sentiments, moi je sais lire en elle comme dans un livre ouvert. Tout cela attisa ma curiosité et en même temps mon inquiétude. J’espérais que ce ne soit pas quelque chose de trop grave, et je n’aimais pas du tout voir la demoiselle dans cet état, en même temps je n’aime voir personne dans cet état, même si ce n’est pas un proche. Je ne supporte pas la tristesse tout simplement. Je suis le genre de personne qui aime prendre la vie du bon côté quoiqu’il arrive, bien que parfois c’est difficile bien sûr. Lorsque je lui demandai de m’expliquer tout, le pourquoi de ma venue, et surtout ce qui n’allait pas, cette dernière eut un rire nerveux, cela ne présageait rien de bon. Je mis mon mal en patience et attendit sa réponse en avalant une bouchée de mon muffin. Elle finit enfin par prendre la parole en faisait de l’ironie, apparemment il valait mieux que je lui demande ce qui allait, la liste serait moins longue, tout cela ne calma pas mon inquiétude. Je fis un léger sourire et pris sa main, comme pour lui dire qu’elle pouvait tout me dire, que j’étais là pour la consoler que ça irai. Elle hésita pendant quelques secondes et lâcha enfin la bombe : « Je l’ai perdu Daisy… ». Je compris de suite à qui elle faisait allusion, elle parlait de Neil, elle l’avait perdu ? Mais comment ? Pourquoi ? Ils avaient l’air tous les deux de s’entendre si bien, et je sais que Cheril’ l’aime. Je sortis de ma réflexion pour la regarder avec compassion. Neil l’avait quitté, je n’y croyais pas, que c’était-il passé ? Elle avait la voix tremblante et je sais qu’elle retenait ses larmes, je me levais alors et la prit dans mes bras.

« Je suis désolée ma belle… » Dis-je en la serrant fort, je n’aimais pas la voir ainsi, c’était horrible. Je comprenais mieux pourquoi je n’avais pas eu de ses nouvelles, elle était si mal. « Neil est stupide d’avoir laissé une fille comme toi ! » Rajoutai-je, oui je sais, je ne connaissais pas encore toute l’histoire mais quoiqu’il arrive je serais du côté de ma Cherilynn.

J’avais compris que Cherilynn n’allait pas bien à la minute où j’avais reçu un message de sa part, disant qu’elle avait besoin de me voir. Surtout que je n’avais pas eu de ses nouvelles pendant près d’une semaine, alors je savais que quelque chose lui était arrivée. A vrai dire je la connaissais trop bien et surtout je savais lire en elle. Je savais rien qu’en la voyant si elle allait bien ou pas, elle pouvait même sourire et prétendre que tout allait bien, si quelque chose clochait je le savais immédiatement. Je savais aussi lorsque cette dernière mentait, en même temps, on se connait depuis un moment, elle et moi, et par conséquent, j’ai appris à lire en elle et à la cerner. Et je savais que ma venue dans ce starbucks n’était pas pour une simple conversation amicale, non il s’était passé quelque chose et je ne tardai pas à savoir quoi exactement. Effectivement elle réussit à me dire tant bien que mal que Neil l’avait largué. Cette nouvelle me surprise, comment avait-il pu faire cela ? Ces deux là était tellement fait pour être ensemble, je me demandais ce qu’il avait bien pu se passer. D’autant que j’appréciais également Neil que j’avais connu grâce à cette dernière. Et qu’ils avaient l’air si heureux. Comme quoi parfois, les choses ne sont pas ce qu’elles paraient être. Suite à l’annonce de cette nouvelle, je ne pus m’empêcher d’aller prendre la belle demoiselle dans mes bras, je savais qu’elle avait envie de pleurer, et à vrai dire, je pouvais tout à fait le comprendre. Des larmes coulèrent d’ailleurs de ses joues, je détestais la voir ainsi. Mais bon j’étais là pour la consoler. Je la gardais dans mes bras tout en caressant doucement ses cheveux et en lui murmurant de se calmer.

« Mais arrête ma belle, ne dis pas ça, tu n’es pas une garce loin de là, mais qu’est-ce qui s’est passé ? Explique-moi. » Lui dis-je doucement. Je connaissais Cheril’, et elle était loin d’être minable ou une garce, non c’était simplement une jeune femme adorable qui avait souffert dans le passé, notamment du à l’absence de son père. Je comprenais le sentiment qu’elle pouvait ressentir, après tout j’avais était abandonné à la naissance, bien que dorénavant j’avais une famille, certes adoptive, mais aimante. Mais le pire, c’est que son père a refait surface dans sa vie, pour disparaitre de nouveau par la suite, mais qui fait ce genre de chose ? Je ne pourrais jamais comprendre. Je sais aussi qu’à cause de cela, elle a parfois du mal à faire confiance aux hommes, ce qui est justifié, elle avait surement peur qu’on l’abandonne de nouveau, chose qu’elle ne pourrait pas surmonter. Alors quoiqu’elle est fait, je serais compréhensive, comme je suis le toujours, et surtout je comprendrai pourquoi elle l’a fait. Elle avait l’ai d’hésiter mais finit enfin sa phrase et me lâcha enfin la raison du pourquoi. Elle l’avait trompée, ce n’était pas son genre, mais en aucun cas je n’étais pas pour la juger, loin de là. Une fois cela dit, je vis qu’elle avait honte, honte d’elle-même. Mais après tout l’erreur est humaine, et qui suis-je pour bien oser la juger ou lui faire la leçon ? Non je n’étais pas comme ça, j’avais une règle d’or, c’était d’être là quoiqu’il arrive pour mes amis.

« Ecoute ma chérie, je ne fais pas de faire la leçon car je sais que tu t’en veux et que tu t’en prends déjà assez à toi par toi-même. Mais tu sais, l’erreur est humaine, et crois-moi la dessus j’en connais un rayon, mais toi et Neil être fait pour être ensemble, et je sais que si t’as fait ça, tu as tes raisons. » Dis-je en essuyant ses larmes de ses jolis yeux bleus. « Tout n’est pas fichu, il y a toujours de l’espoir, c’est ce que tu me dis tout le temps, laisse lui du temps, je sais qu’il t’aime et surtout que tu l’aimes. » Je fis un sourire pour lui dire que j’étais là pour elle. « Tu sais quoi, je t’invite à la maison, ce soir on va se faire une soirée entre fille ou alors on peut sortir c’est comme tu veux, qu’est-ce que t’en dis ? » Tout ce que je voulais c’était passer du temps en sa compagnie et surtout essayer de lui faire penser à autre chose.