darcy a. bielinski-ivan

ft imogen poots

Je joue beaucoup sur les apparences. Faire croire que tout va bien alors que non, que je suis méchante alors que je suis adorable, jouer la naïve alors que je comprends tout très vite. Je suis sensible, très douce même si je peux être exigeante. Mais, ne croyez pas que je me laisse marcher sur les pieds. J'ai du répondant quand il le faut et je suis aussi très jalouse et possessive. Quitte à sortir les griffes quand la situation s'annonce épineuse. Est-ce un drame ?

Ma vie est tellement passionnante que je dois vous la raconter...

Je suis née dans une petite ville dans le nord de la Russie, là où les hiver sont extrêmement froid et où les hommes se réchauffent à coup de vodka pure. Bien que cette coutume soit un peu partout dans mon pays. Je viens d'une famille riche. Assez riche pour que mon avenir et celui de mes enfants soit assuré sans pour autant causer des problèmes à mes parents, j'étais l'unique petite fille de la famille, j'étais entourée d'hommes. J'ai 3 frères, tous aussi durs que mon père, intransigeant sur tout ce qui me concernait et ils voulaient eux aussi le meilleur pour moi, quitte à tuer la personne qui osera me faire du mal. Mais à la différence de mon père, ils prenaient conscience de ce que je voulais réellement et c'était bien plus que des cours de bonne conduite. Le plus âgé de mes frères, Daemon, était un excellent pianiste. Il était digne de jouer dans les plus grands orchestres et de jouer dans des œuvres connues par tous. Il savait que j'apprécierais de jouer avec lui, j'avais 5 ans quand les cours avaient commencés.

5 ans plus tard, il abandonna. Pas que j'ai mauvaise, j'étais plutôt douée en fait mais il a apprit qu'il était malade, qu'il avait une tumeur incurable et qu'il était condamné. Avant de mourir, il voulait découvrir le monde, il voulait voyager, profiter de sa vie alors il est partit. Mes parents étaient restés presque impassible face à cette nouvelle, il n'avait jamais fait battre leur cœur comme mes deux autres frères ou moi. Mon père a engagé un professeur de piano qui sortait du plus grand conservatoire de Russie, il le payait le prix fort et en échange il voulait que je sois parfaite. J'aimais ce professeur. Il était doué, sympa, autoritaire quand il le fallait.. En fait, il était ma seule relation normale puisque cloitrée dans la maison, je ne voyais personne.

Les années ont passées. A 15 ans, j'ai perdue ma mère à cause d'un accident de voiture, mon père s'est mit en tête que je devais finir mariée et j'ai commencé à vivre une relation passionnelle avec Sohan. Le pianiste qui m'apprenait son art. Tout s'était bêtement déroulé; on s'était rapproché, il osait le contact, des mains sur mes épaules, une main dans mes cheveux, sur ma joue, des petits sourires et ce regard.. Son regard si perçant me donnait des frissons à chaque fois qu'il le posait sur ma personne. A mes 18 ans, après de nombreuses disputes sur le fait que nous ne pouvions plus nous cacher, que c'était insupportable, mon père m'annonça que j'allais me marier au fils d'un de ses amis. Je pense que c'est à ce moment que la spirale infernale a commencée. Je rejoignais souvent Sohan dans sa chambre en plein milieu de la nuit pour vivre une nuit tendre mais passionnée, remplie d'amour, d'envie et de peur car on savait tous les deux qu'on allait avoir des problèmes.

On a décidé de partir tous les deux. Le jour du mariage il est venue dans ma chambre et m'a emmené avec lui. Nous sommes partis en Amérique où nous avons vécus deux ans de manière simple. Jusqu'aux 8 derniers mois. Il était 19h, il devait être rentré du travail mais je ne l'ai pas vu, il ne répondait pas au téléphone et tous ses amis m'ont dit qu'il était partit pour rentrer. Je me suis imaginé le pire. La semaine d'après, j'ai reçus un coup de téléphone, un soit disant médecin m'annonça la mort de mon mari. Car oui, nous nous sommes mariés quelques semaines après notre arrivée. J'ai sentis le monde s'écrouler tout autour de moi, mon cœur se détruire en mille morceaux, j'ai eu l'impression qu'on m’arrachait le cœur, que je mourrais moi aussi.. Le mois suivant j'ai appris que j'étais enceinte. C'était... Dur. Mais depuis, 8 mois ont passés et je suis toujours dans le même état, en deuil à faire semblant que tout va bien.