JAGGER & DANYLYNN ☞ Laissant une dernière petite touche à son maquillage, Danylynn regardait avec dégout la malédiction qui avait pu tomber sur son teint loin d'être frais. Ses doigts étaient comme détruits par la nuit passée à taper sur un clavier d'ordinateur des CV pour des marques de pacotille étant très loin de ce qu'elle avait déjà vécu, mais toutes belles choses ont une fin et donnent place à d'autres moments joyeux, bien qu'il soit difficile de retourner dans un compte de fée quand le méchant dragon vous a déjà abattue comme une minable personne punie pour avoir pêché de multiples fois. Réajustant une dernière fois son débardeur, qui cachait entièrement son mini short laissant ses jambes presque nues, la jolie brune sorti de la salle de bain. Sur la pointe des pieds, elle se précipita vers la porte d'entrée, attrapant sur son chemin une paire de talon et une veste en cachemire noir sur son passage. « Dany ? T'attends pas ton papa pour sortir ? » Elle détestait que le jeune homme qui avait à peine quelques années de plus qu'elle, se dise son père, bien que ses paroles soient ironiques, elle était loin d'en rire. Le premier reflex qui lui vint a été d'ouvrir la porte et de cavaler dans les escaliers, avant d'entendre Skyler souffler, marmonnant quelques injures. Dans son élan, la chaussure qu'elle avait à peine eu le temps de mettre la fit trébucher sur la dernière marche, elle poussa un petit cri, mais a tout de même continué sa petite course vers sa voiture, n'osant même pas regarder l'état de ses jambes qu'elle sentait glacées jusqu'au sang. Finissant par s'asseoir dans sa nouvelle voiture, soigneusement achetée par sa mère et payée par son nouveau mari, elle fixait d'un air horrifié sa cheville qui n'avait sans doute pas tenu au choc inattendu entre sa peau et le bitume humide, recouvert d'une fine couche de terre mouillée. Dany finit par allumer le moteur de la voiture, tournant lentement la clef. Elle était en route pour aller voir une photographe, mais ne fit attention que trop tard au plein d'essence qu'elle aurait dû faire la veille, sachant la prochaine station trop loin pour le peu qui lui restait. La jeune femme gara sa voiture, désespérée, elle se retrouvait dans la partie ouest de la ville, là où les seuls habitants sont des canards et où la musique reste le bruit des feuilles mortes étalées en sol, entraînée par le vent.

Elle marchait d'un pas boiteux mais discret vers ce qui servait de lac, ne voyant pas réellement ce que les gens trouvent formidable dans une flaque géante entourée d'herbe et du « cui cui » ridicule des oiseaux. Au bout de quelques minutes de marches, elle remarqua un coin tranquille et quelques bancs, elle ne savait pas ce qu'elle faisait ici, après tout, ce n'était pas ici que quelqu'un l'aiderait à rentrer chez elle ou même l'emmener à son entretien d'embauche. Elle entendit alors de la musique, qui cachait le braillement des volatiles dans le ciel. Le peu de sourire à la limite du forcé qui était affiché sur sa fine bouche rosée s'était dilatée à la vue de Jagger, derrière une toile, peignant dieu ne sait quoi. Danylynn n'avait jamais été réellement fixée sur sa relation avec lui, il lui avait renversé ce fameux café dessus un matin où elle était déjà saoule, ayant sans doute eu besoin de se réfugier dans l'alcool pour une raison ou une autre, alcool qui fut aussi la raison de l'ambigüité qui s'était installée entre eux, pour ajouter un doute sur le placement indistinct du lien qui les relient. La jolie brune aurait bien aimé lui lancer des piques comme elle avait l'habitude de le faire à chaque opportunité, mais elle savait qu'elle s'emporterait beaucoup trop vite, après sa courte nuit et les évènements passés. Il fallait évidemment que cet abrutit ouvre la bouche pour lui faire un commentaire sur son teint blanchâtre et fatigué. « J'en connais qui ne travaillent pas et qui roulent carrosse ... » dit-elle, tout en se levant, se dirigeant vers lui, fixant sa voiture « Oh, je suis vraiment désolée, je n'avais pas vu cette chose, tu devrais la donner à un antiquaire, ça pourrait te rapporter du fric, enfin seulement si il en veut » tout ça n'avait fait qu'accentué la haine qu'il lui arrivait d'éprouver pour Jag, elle gardait pour autant ce sourire innocent, ne pouvant que pousser l'ironie de ses mots, et sachant qu'il pouvait quelques fois en déstabiliser plus d'un.


HJ: je suis vraiment désolée, c'est pourri, mais j'ai pas rp depuis très longtemps ...