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 ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie.

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MessageSujet: ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie.   ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie. Icon_minitimeLun 9 Jan - 9:44

▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie. WJHgvDMo32C51pL

    Il est tard, peut être parce que dans un film aux allures romantiques, ça aurait fait bien, ça aurait fait beau. La fille et son sac se baladant dans les rues presque désertes a cette heure du soir. Oui, ça aurait fait bien. Mais voilà, ce soir, c’est moi qui marche seule, et au fond, je sais pas vraiment bien pourquoi. La raison qui m’a poussé a revenir ici, la raison qui fait que j’avance même si j’ai peur, terriblement peur. Ma mère, je ne l’ai même pas appelée pour lui annoncer mon retour en ville. Je préfère pas. Elle m’aurait proposé de vivre chez elle, m’aurait ensevelit sous tout un tas de questions, parce qu’il est possible qu’y a cinq, a elle non plus je lui ai pas tout dit. Que Jagger voyait une autre femme, c’est ça que j’avais du lui dire. Mensonge, mais elle y avait cru, persuadée que je prenais la fuite pour m’éviter les infidélités de mon mari. Je faisais de lui le méchant, parce qu’elle n’avait jamais vraiment accepté le fait que je me marie, parce que dans sa tête de mère, les hommes étaient fait pour faire du mal. Un con qu’elle m’avait dit, comme les autres. Non, je ne l’ai pas appelée parce que je n’ai pas besoin d’elle. Enfin, je n’ai plus besoin d’elle, plus besoin des conseils de ma mère qui hurla au drame lorsqu’il y a cinq ans je choisissais de tout quitter. Cinq ans. Voilà où ma vie elle s’est arrêtée, et c’est en étrangère que j’ai l’impression de la reprendre. Je ne suis plus rien, juste la femme dégelasse et la mauvaise mère qui ont pris la fuite. Alors ma main, elle pousse l’épaisse porte de bois qui protège mon nouveau chez moi : une vieille tour de brique partagée en plusieurs appartements. Mon sac, il est même pas lourd. Je sais plus ce que j’ai mis dedans, mais surement pas grand-chose. Parce que j’avais pas grand-chose a y mettre. Quelques cd, des livres, ouais, quelques vêtements aussi. Alors je grimpe les marches, a la recherche du numéro que m’a attribué l’agence. Sauf que j’ai jamais été très douée pour trouver les choses. Encore moins pour les dire, mais ça, c’est autre chose. Bref, je me perd, j’ère a la recherche d’une porte qui devrait être la mienne, mais tout se ressemble. Tout. J’ai envie d’une cigarette. Sortir, laisser le sac, et ouais, bruler ma vie avec un de ces bâtons de nicotine dont je suis devenue accro. Enfin c’est ce qu’ils disent. Moi j’arrête quand je veux, mais pas tout de suite. Plus tard. Et puis, dans l’immeuble, y a un type qui rentre. Il est tard, je l’ai déjà dit. Il a une allure un peu étrange, marche pas droit, rit tout seul. Alors je m’écarte. Par pure politesse de gamine bien élevée par ses parents, je lui laisse la place du couloir, mais il se retourne, et plaque sur moi son regard complètement vide. Il pue l’alcool. Il me filerait presque la gerbe. « Qu’est ce que t’as mademoiselle ? Je dégoute tellement que tu t’écartes ? » Sa main, il vient la poser contre mon épaule sur laquelle il presse brutalement. Enchantée de vous rencontrer. « C’est quoi ton problème ? Dans ton quartier de riche on picole pas ? Papa et maman t’ont pas appris ses choses là ma mignonne ? » Sa main, de mon épaule elle remonte jusqu’à mon cou. Connard. Alors je me vois déjà lui coller ma main en plein visage, l’insulter, l’envoyer balader. Parce que je sais faire. Mais chez ce type, y a un quelque chose d’étrange. Peut être l’alcool qui noye son cerveau et le prive de tout sens critique. Alors je recule, et puis derrière moi, je viens percuter une porte. Avec un peu de chance, c’est la mienne. Le type, il laisse échapper un vieux rire bien grave. Bordel, je voudrais être une sorcière, me téléporter après lui avoir jeté un super sort qui l’aurait rendu muet. Mais il s’approche, encore. « Allez viens, si tu veux on va chez toi. Tu te rend compte princesse ? J’annule mon rendez vous pour toi, t’en as d’la chance ! » Ma main, elle glisse sur la poignée, qui par chance cède a la pression. Bam, la porte s’ouvre et je pénètre dans un appartement bien trop éclairée pour qu’il s’agisse du miens. Je dois déranger, surtout a cette heure de la nuit. Je suis désolée, vraiment désolée, dès que l’autre il est partit, je m’en vais, je prend la fuite. Promis. D’ailleurs, l’autre, il a pas l’air d’oser y frapper a la porte. Je l’entends qui râle, qui grogne. Peut être qu’il est croisé avec un ours ce type, je sais pas. Et puis je pense a mon sac, laissé seul a la merci de la brute alcoolisée. Même pas capable de m’occuper d’un putain de sac. Alors je me retourne, pour m’assurer que mon introduction dans cet appartement aura été la plus discrète possible. Perdu, échec et mat. Parce que quand je me retourne, j’ai l’impression de tomber, qu’y a tout qui tourne et qui menace de s’effondrer. Merde. Je voudrais ne jamais être entrée dans cette appartement. Ou peut être pas jamais, seulement plus tard. Parce que, surement alerté par le bruit, devant moi, il est là. Son regard, ses lèvres, la forme de son menton jusqu’à l’extrémité de ses doigts. Je me souviens, si tu savais. Alors je recule, et une nouvelle fois, je percute sa porte d’entrée. Désolée. Désolée pour tout. Alors je me demande, si je dois jouer les femmes étonnées d’avoir débarquée là, la femme qui ne le connait pas. Je me demande et je maudit le type de l’agence, celui qui me loue l’appartement. Ici. Pas loin. « Je mmh… Excusez moi mais y avait un type dehors et j’ai mmh… Je pensais que votre porte ne s’ouvrirait pas, mais elle s’est ouverte, alors vous voyez, je suis rentrée… Mais je vais ressortir, je vais ressortir tout de suite ! » Quand je suis nerveuse, je parle trop et je parle trop vite. Comme là. Parce que vous ferriez quoi vous, a ma place, si vous débarquiez au beau milieu de la nuit dans l’appartement de votre ex-mari qu’au fond vous souhaitiez revoir presque plus que tout, et que votre valise elle vous attend en solitaire dans un couloir que vous espérez être redevenu désert ? Alors ma main, elle commence a trembler. Arrêtes ! Arrêtes s'il te plait. Pas maintenant. Je regrette. Je regrette tout. Parce que je lui avais fait la promesse de ne pas revenir, mais comme les autres, j’ai pas su la tenir. Ouais, ma main elle tremble et je m'empresse de la glisser dans la poche de ma veste. J’aurais mieux fait de rester loin. Bordel Jagger, pourquoi est ce que t’as pas changé ?
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MessageSujet: Re: ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie.   ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie. Icon_minitimeLun 9 Jan - 19:02



On nous fait croire que le prince se tire toujours avec la mauvaise princesse. Ils oublient de dire que parfois, la princesse se barre en laissant son prince esseulé.

« P'pa, c'est qui ma maman ? » Combien de fois avait-il entendu cette question, résonnant en écho dans son esprit. Jade avait posé la question dès qu'elle avait sut faire des phrases compréhensibles. Après tout, Maxyne avait décampé bien trop tôt pour que la petite en est un souvenir. Parfois, Jagger se demandait se qu'était devenu la belle, partie trop vite, sans plus de nouvelle, laissant derrière elle celui qu'elle disait tant aimé et la fille qu'elle avait pendant neuf mois porté et qu'elle avait vu grandir à peine quelques mois. Il chavirait entre haine et amour, rancoeur et pardon. C'était le parfait dilemme que de se demander quelle réaction avoir si elle revenait. Car hypothétiquement, Jag' ne cessait de s'imaginer, même après cinq longues années, qu'un jour il reverrait Maxyne. Pourtant, il lui avait bien fait promettre de ne jamais remettre les pieds ici. Mais c'était un putain d'égoïste qui voulait voir son cœur meurtrit se reconstruire face au sourire de la seule dont il était assez fou amoureux pour l'épouser. Toutefois, il savait également que par orgueil, il ne le montrerais pas et surtout que, par geste protecteur envers Jade, il n'apprécierait pas ce retour soudain. Disparaître. Revenir. Trop facile. « Elle est partie loin ma puce, elle ne reviendra jamais mais elle t'aime soit en sur. » Répondait-il toujours. Il n'allait pas lui mentir, mais il ne voulait pas non plus que l'image maternelle que pouvait se faire Jade soit celle d'une femme qui délaissait sa progéniture. « Ah ! P'tite salope, ça te fait quoi d'être passé à côté de cinq années de vie du plus bel ange du monde ? » Aurait-il voulu lui dire s'il l'avait revu. Oh, n'avait-il pas échoué ? Souvent il s'était posé la question, un père célibataire pouvait-il réellement éduqué correctement une petite fille ? L'on ne cessait de dire que tout enfant avait besoin de sa mère. La bonne blague.

Il commençait à se faire tard quand Jagger se decida enfin à porter Jade jusqu'à sa chambre, celle-ci s'étant assoupis devant l'un des nombreux films d'animation qu'elle pouvait regarder en boucle sans jamais se lasser, parfois même en chantant et dansant sur les chansons qui passaient et même si, à priori, ça semblait totalement pitoyable, ça ne l'était pas. Oh non, il adorait voir Jade et sa voix douce, son regard brillant devant certaines scènes ou son rire lui rappelant tant Maxyne lorsque les personnages faisaient quelque chose qu'elle jugeait amusant. Puis surtout, elle était magnifique lorsque son visage endormie et paisible était dévoilée. Jagger était donc resté dans la chambre un petit moment, un fixer sa fille comme le plus grand des trésors avant que la porte d'entrée ne le mène au dehors, rejoignant le salon d'ou était visible la dîtes porte. Son souffle, malgré lui se coupa lorsque les traits si fins et délicats qu'il n'avait que trop effleuré se dévoilèrent sous ses yeux. C'était aussi doux que douloureux. « Je mmh… Excusez moi mais y avait un type dehors et j’ai mmh… Je pensais que votre porte ne s’ouvrirait pas, mais elle s’est ouverte, alors vous voyez, je suis rentrée… Mais je vais ressortir, je vais ressortir tout de suite !  » La douceur passé, la douleur lui enflamme le corps, comme incendié, son cœur tombe en cendre, il le sent presque comme si s'était réel, ça lui fait un mal de chien, un mal atroce mais il reste impassible. C'est devenu le roi de l'impassibilité depuis les cinq dernières années. Mais il souffre et tout les mots du monde ne pourrait quantifier la douleur à cet instant. Pourquoi Maxyne ? Pourquoi tu ne le reconnais pas ? Pourquoi tu reviens ? Pourquoi tu le fais souffrir, pourquoi tu le tues encore plus ? Abattre un homme à terre, c'est vraiment pas cool. Pourquoi l'as-tu oublié alors ? Etait-il si insignifiant dans ta vie ? Une simple passade, qui a duré des années et des années ? Le souvenir était-il si peu ancré en elle qu'il s'est finalement effacé sitôt la porte fermé dans son dos cinq années plus tôt ? « Pense à Jade. » Se dit-il. Au moins, si elle ne se souvient de rien, il n'aura pas à s'encombrer de futile présentation, il n'aura pas à partager sa fille, son enfant avec cette femme, aussi liée à Jade soit-elle. En attendant, il joue le jeu. Ca le tuera moins. « Attendez … Si cet homme habite par ici, vous ne devriez pas sortir tout de suite. » Pourquoi lui propose-t-il de rester ? Une tendance sado-masochiste sans doute, souffrir, ça lui fait plaisir peut-être. Oh Maxyne, si belle, si douce, si fragile. L'inconnue qui débarque, la princesse qui débarque et détruit le château qu'il s'était mis à reconstruire. Le soleil qui lui faisait trop mal aux yeux. Elle lui fait autant de bien que de mal finalement. Et que faire, alors que ses souvenirs sont intacts et que les siens semblent disparus ? Peut-être est-ce une chance, non ? Saisi ta chance Jagger, la chance de tout reprendre … elle n'en saura rien et vous, vous serez tout les deux heureux, non ? « Vous habitez … loin ? » Et il prit, comme un forcené pour qu'elle lui réponde que oui. Pour qu'il n'apprenne pas qu'elle se trouvait à deux pas d'ici depuis longtemps. Ca aurait fait trop mal. Bien trop mal. Et il pense à Jade, là, perdu au pays des rêves, avec Raiponce en meilleure amie et la petite sirène qui lui chante ses rêves d'aventure. L'aventure, la belle affaire. Il reste à Cincinnati et pourtant, il a l'impression d'être au creux d'un volcan. Pas besoin de chanson pour vanter les sensations fortes d'un ailleurs qui semble meilleur. Suffit de ressortir les démons du placard.


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MessageSujet: Re: ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie.   ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie. Icon_minitimeLun 9 Jan - 20:11

    Qu’est ce qu’il fait ? Pour qui il se prend ? Pour un type qui s’autorise a m’ouvrir la porte de sa vie, comme ça, sans explications ? Comme s’il avait oublié. Comme s’il avait tourné la page, balayé mon visage et puis le reste. Tu sais Jagger, j’avais pas imaginé ça comme ça. J’avais pas imaginé débouler chez toi en parfaite inconnue. Je me voyais frapper a ta porte, et puis me la voir fermée au nez presque aussitôt. Je te voyais hurler combien tu me détestais, combien j’avais été lâche de vous laisser tomber. Parce qu’au fond c’était ça : une chute. Quitter le navire pour refuser d’affronter le danger. Tu sais Jagger, parfois je l’ai imaginé, la vie qu’on aurait vécu si je t’avais tout dit. Je nous imaginé toi et moi, rire ou pleurer, parce que bordel, c’était tellement con de passer a côté de tout ça pour un simple tremblement de main. C’était con, mais je me persuadais que j’avais eu raison, qu’a Jade, je lui avais épargné une mère-légume, et qu’a toi, ouais Jagger, a toi j’étais sûre d’avoir évité de poser le regard sur une femme devenue aussi laide que dépendante de tes soins. M’amener pisser, tu l’aurais imaginé ça, toi ? Dans le regard du type en face de moi, je vois tout ça. Pourquoi il hurle pas ? Pourquoi il me dit pas de sortir ? « Attendez … Si cet homme habite par ici, vous ne devriez pas sortir tout de suite. » J’hésite. Il a raison ou pas totalement tord, si le type dehors il habite pas loin, alors je finirais par le recroiser. Et le plus tard sera le mieux. Alors je fais quoi ? Je reste là a jouer les amnésiques ? Je partage quelques instant en compagnie de l’homme qui, j’en suis persuadée, aurait du être l’homme de ma vie, au risque de voir débarquer d’une des pièces de l’appartement une femme a la fois belle, intelligente et drôle, portant dans ses bras ma fille, mon bébé. Au fond, je me dit que l’idée elle est mauvaise, qu’a nouveau je devrais m’excuser, et m’enfuir a nouveau. Allez Maxyne, t’en as déjà eu bien trop du rab. Jagger, tu l’as revu. Et Jade, ouais, Jade elle surement pas loin a dormir une peluche dans les bras, paisible, et elle est surement devenu quelqu’un de bien, comme son père. Alors va t’en, c’est ce que je me dis. Mais mon corps, il veut pas. Parce qu’au fond, Jagger a toujours eu cet effet là sur moi. Même gamins, j’avais besoin de lui, c’était comme un besoin. Moi, prêt de lui, point. Ca sonne bien de trop faux, cette situation, tout ça, pourtant, pour la première fois depuis longtemps, j’ai l’impression d’exister, de respirer. La maladie, elle existe plus, même si dans ma poche, je sais que ma main est prise de panique. Elle s’agite. Moi aussi. Rester sur place, c’est comme désagréable. Etre a la merci de son regard, c’est bien pire. Ce qu’il pense, ce qu’il se dit, je voudrais le savoir. Je préfèrerais qu’il hurle je crois. Ouais, hurle Jagger. « Vous habitez … loin ? » « Oui. Enfin non. J’habitais loin avant, mais je viens d’emménager quelque part dans l’immeuble. D’ailleurs, mes valises doivent être quelque part de l’autre côté de votre porte.» Je souris. « Sauf si le type a décidé de partir avec. » Je souris parce que c’est lui, et qu’au fond, jouer a l’inconnue égarée, je trouve ça amusant, et puis, c’est peut être ça finalement, le moyen de faire bien les choses. Balayer le passé, repartir a zéro. Bonjour, enchantée. J’ignore si c’est bien, l’espace d’un instant j’ai juste l’impression que c’est la solution. Je n’ai plus chercher a séduire aucun homme depuis que je suis partie d’ici. C’est peut être l’occasion. Tomber a nouveau amoureuse de l’homme de ma vie. C’est drôle. Sauf que je peux pas, j’ai pas le droit de débarquer comme ça dans sa vie. Pas après ce que j’ai fais. Et puis, mon regard, il s’abandonne dans une balade un peu maladroite des lieux. C’est pas très grand, juste assez pour un père et sa fille. C’est jolie. Au mur, je reconnais les toiles de Jagger. Ouais, avant, j’aimais sa façon de voir les choses, j’aimais son âme d’artiste, sa vision du monde. J’aimais Jagger comme on aime un tableau : plein d’incompréhension et de fascination. J’admirais l’homme qu’il était, et malgré les années passées en sa compagnie, je notais qu’au fond, je ne savais pas tout de lui. Mais ce n’était pas important. « Vous… Vous vivez seul ici ? » C’est idiot comme question. Et puis, ça se voit, qu’ici y a une gamine qui partage sa vie. Ca se voit aux poupées qui trainent, et aux dessins sur la table du salon. Je respire. Ma vie c’est a ça qu’elle aurait du ressembler. Alors d’un geste maladroit, je passe ma main agitée de tremblements dans mes cheveux défait. Bordel, j’ai rien a faire ici. Alors je me retourne, j’ouvre la porte d’entrée. Mon sac, il m’attend toujours dans le couloir. Le type, il a disparu. C'est irréel. « Je vais pas vous déranger plus longtemps… Je… Je suppose que vivant dans le même immeuble, on se recroisera. » Peut être. Parce que j’aurais jamais du venir ici, j’aurais même jamais du revenir. Rester a ma vie d’y a quelques mois. Ouais, moi ici, c'est irréel. Je vais les ouvrir les yeux. Ma vie n'aura pas changé. Oui, je les ouvrirais.
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MessageSujet: Re: ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie.   ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie. Icon_minitimeSam 14 Jan - 16:04



On nous fait croire que le prince se tire toujours avec la mauvaise princesse. Ils oublient de dire que parfois, la princesse se barre en laissant son prince esseulé.

Ça le brûle, les flammes mangent sont corps, son corps est en cendre, ses tripes se contorsionne, son cerveau s'est enflammé et ses yeux voient presque rouge, de colère ou d'amour ? Allez savoir ! Il était comme partager, la raison ou l'amour. Puis de toute façon, elle l'avait oublié, elle avait oublié les années passées à rire dans ce champs. A imaginer leurs avenirs commun, à parler de mariage. Leurs années de soutient mutuel, de respect l'un envers l'autre, de blagues nulles, d'idéaux brisés, de déprime soutenu, de pots de glace dévoré devant flashdance. Tout les souvenirs, lui, il les avait gardé en mémoire, frais, doux. Parfait. S'en était même pathétique, tant il se souvenait du dernière bleu que Maxyne s'était fait dans l'appartement en se cognant contre la table dans la cuisine. Se souvenir de ça après cinq ans, après tant d'années, c'était pitoyable. « Oui. Enfin non. J'habitais loin avant, mais je viens d'emménager quelque part dans l'immeuble. D'ailleurs, mes valises doivent être quelque part de l'autre côté de votre porte. » Elle sourit. Ce sourire le tut un peu plus. Lui rappelle les instants de bonheurs qu'ils avaient vécus, ensemble. Elle. Lui. Maxyne & Jagger. Personne n'aurait pensé que ça s'arrêterait aussi rapidement, aussi durement. « Sauf si le type à décidé de partir avec. » Cette répartie arracha un sourire à Jagger, qui pourtant l'a écouté dire qu'elle habitait loin. Foutaise. Elle avait habité ici, elle avait vécu avec lui. Elle avait assuré l'aimer, vouloir une vie avec lui et il avait dit bien plus lui aussi. Cette ville portait leur histoire. L'histoire qu'elle avait préféré occulté. « Je doute que le voisin veuille de tes sous-vêtements et de tes robes. Mais sait-on jamais, je vais vérifié. » Malgré lui, il avait troqué le vouvoiement pour le tutoiement. C'était trop habituel, après tout, il n'avait jamais vouvoyé Maxyne, pourquoi commencer maintenant ? Ponctuant ses dires en avançant jusqu'à la porte, dont elle était bien trop proche d'ailleurs, lui faisant frôler la peau blanche de la belle avant d'ouvrir la porte, tentant d'occulter ce parfum qui lui avait tant manqué. Jaugeant le couloir, il découvrit le sac, à moitié ouvert cela dit, l'homme en avait surement extirpé se qui avait pu lui être utile d'une quelconque manière. Attrapant le sac, il le tendit finalement à Maxyne en refermant la porte, reconnaissant vaguement à vu d'œil, paumé dans le sac, l'alliance coincé entre deux vêtements. Provoquant ainsi une accélération du cœur de Jagger, qui lui-même la gardait autour du cou. Pas au doigt, certes, car même s'il l'avait longtemps gardé à son annulaire, on lui avait finalement fait comprendre qu'il devrait passer à autre chose, depuis deux/trois ans environ, il l'avait donc finalement attaché à la chaine qu'il portait toujours autour du coup, bien que l'alliance fut caché par le t-shirt qu'il portait. « Vous … Vous vivez seul ici ? » Sa question, bien qu'un peu stupide au vue de l'état de son appartement eut plutôt le don de le blesser encore un peu plus, lui rappelant ainsi que Maxyne avait soit oublié soit décidé d'occulter volontairement l'existence de leur fille. Renvoyant ainsi ses pensées vers Jade, dormant dans sa chambre qui ne savait pas que la belle rousse en face de son père était sa mère. « Non … j'ai une fille. De six ans. » Dit-il doucement, avant de finalement poursuivre: « Elle s'appelle Jade. Sincèrement, tout le monde devrait connaître cette petite, elle est géniale, si vous saviez. » Cette fois-ci, il avait été volontairement acerbe, en semblant pourtant sympathique. Voulant faire comprendre à la jeune femme se qu'elle avait manqué, optant pour l'idée qu'elle occultait volontairement son ancienne vie ici. La colère avait légèrement prit le pas et la rancœur de l'abandon de sa fille l'irrita passablement. Jade avait besoin de sa mère, la présence de Laura, la voisine ou de n'importe quel autre femme ne comblerait pas le manque causé par le départ de Maxyne. Il ne pouvait toutefois qu'apprécier le fait qu'elle ne soit pas partit quand Jade avait des souvenirs d'elle. Ne pas la connaître du tout, se devait-être plus simple.

Jagger resta un instant stoïque, ressassant ses pensées comme une âme tourmenté. « Je vais pas vous déranger plus longtemps… Je… Je suppose que vivant dans le même immeuble, on se recroisera. » Fui. Vas-y fui Maxyne. Dans le fond, ça ne l'étonne pas Jagger. Il ne fait plus confiance à personne depuis le départ de Max, c'est viscérale, personne ne l'approche de trop prêt, surtout avec les répercutions que ça pourrait avoir sur Jade. Il ne fait que hocher la tête, si elle veut partir, qu'elle parte, qu'elle abandonne, encore une fois. Comme une lâche qu'elle déguerpisse. Pourtant, lorsque sa main se pose sur la poignée, qu'elle tourne lentement prête à partir, il tente le tout pour le tout, le saut dans le vide, si elle réagit, sans doute germera en lui un semblant d'infime espoir, si elle part, alors il sera à terre, aucun doute. « Maxyne attend. » Son prénom lui avait échappé, comme une évidence, plus de faux semblant, il savait qui elle était et il croisait les doigts pour que dans le fond, elle le sache aussi. Pourtant, il savait également que si elle savait qui il était et qui se trouvait dans cette maison, il le prendrait mal pour tout un tas de raison. « Ecoute je … je sais pas pourquoi t'es ici. Dans cette ville je veux dire. Et vu comment tu te comportes je sais pas trop non plus si tu sais qui je suis. Mais moi je sais qui tu es. Je sais qui tu étais en tout cas, je sais se que t'as fait, se que tu représentais pour moi ... » Sa voix avait de vague soubresauts et ses mains tremblaient de façon infime mais pour lui, déjà beaucoup trop. « Mais je comprends pas tu vois Max. Je sais pas pourquoi t'es là, pourquoi t'as décidé de revenir, se qui te pousse à faire ça. Pas après cinq ans. Pas après tout se temps tu vois. Alors là .. là maintenant, je comprends pas ouais. T'es amnésique c'est ça ? Non parce que si t'es amnésique, je m'excuse de cette scène mais si tu l'es pas … je sais pas comment je réagirais. » Au moins, Jagger n'avait jamais perdu sa franchise, c'était au moins un point qu'on ne pouvait pas lui enlevé. Légèrement essoufflé, il se tût, jaugeant les yeux de Maxyne avec une certaine appréhension. Maintenant, c'était quitte ou double.


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MessageSujet: Re: ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie.   ▷ Naufragé dans la nuit, direction la sortie. Icon_minitime

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